Ah, ce mois d’avril, l’arrivée du printemps, du déferlement de joie, de frissons, de passion.
Le moment ou les cœurs s’enflamment. Où se noient dans les larmes.
Tout est possible, tout est potable, tout est tentable, charmant supplice de Tantale. Alors, on se lâche, on se lance, on cherche, on se cherche, on joue, et on découvre. De bonnes choses des fois, des désillusions, souvent.
Le printemps, période ou les amoureux flânent, ou les amours se fanent. Tout semble à porté, pour peu d’un effort fourni. Plaisirs à volonté, peine à s’y noyer. Et pourtant, chaque année, le même charme opère. Ou la même malédiction, c’est selon. Des couples néoformés s’amusent à nos dépends, tandis que des duos immuables s’éclatent dans la douleur.
Apres tout, le printemps, n’est ce pas la période du renouvellement ? La ou les histoires se font et se défont, au rythme des jupes qui volent au vent. C’est l’arrivée des primeurs, du marché aux cœurs. Et tout le monde se lance, espérant, si ce n’est être le premier, du moins ne pas être le premier à trouver la personne qui la comblera, pour peu qu’on y mette l’effort ( ou le prix, pour les désespérés)
. A-t-on déjà vu période ou l’amour est plus présent, plus pressent. Et où la frustration est moins caustique. Les esseulés souffrent, et on ne leur laisse même pas le silence. Partout des gens qui se pelotent, qui s’embrassent, qui se fonde. Et toi, tu restes la, et tu galères. Tais toi et regarde, tais toi et envie, et file, vite sur la route pour trouver quelqu’un que tu puisses palucher, toi aussi, à ton gré.
Au final, de sentiment, l’amour ne devient plus qu’une mode, presque aussi éphémère que celle de Paco Rabane, et on ne peut même pas dire qu’elle coûte moins cher au portefeuille. Mais au moins, la passion reste la, à l’affût de chaque mot, chaque phrase, chaque geste. A chaque instant, un « et si » est accroché, regardé narquoisement celui qui voudra bien y toucher.
On est au stade, ou accepte même les promos et les démarques. Ce n’est pas grave, après tout, les vacances seront bientôt là, on aura le temps de trouver mieux. Ou de se débarrasser des encombrants, en tout cas. Pour l’instant, savourons l’instant, on est heureux, même si on se fait chier.

Et dans cette explosion d’hormone et de pollen ambiante, Max reste la, et observe, calmement.